Trop d’égo c’est comme pas assez !

C'est plutôt facile de repérer un individu avec beaucoup d'égo mais la notion de 'petit' égo est bien réelle et est souvent incomprise. Alors quoi de mieux qu'une citation du coach pour clarifier le tout!

La citation est créé dans le but d'aider et d'inspirer des changements positifs et de propulser vers le meilleur de soi-même alors n'hésite pas à la partager avec tes proches si le coeur t'en dis! 

Et si tu aimerais que j'adresse ou approfondisse un sujet en particulier, svp envoie-moi une note à infos@lucdoyon.ca et il me fera grand plaisir de considérer ta demande.

 

 

Trop c'est comme pas assez! 

C’est bien connu, l’égo à bien mauvaise presse! Par la force des choses, et dans la majorité des écrits, nous avons associé le qualificatif "gros" à "égo"… "Gros égo". 

La personne toxique à l’égo démesuré (gros), manipule, domine, contrôle, séduit, détruit, se complaît à penser que tous sauf elles, sont des faibles, des petites natures, des tapis "welcome", des poubelles à vomit, des pions à déplacer sur l’échiquier de la vie. Dans leur for intérieur, ces personnes considèrent qu’elles sont ce qu’il y a de meilleur et de plus beau sur terre et que tous devraient les écouter, les suivre, les aimer, et plus encore, les vénérer, comprendre qu’elles sont la Huitième merveille du monde, l’ultime beauté de la planète.

Les "gros égos" prennent beaucoup de place. Ils écrasent les autres, aliènent, infériorisent, dénigrent, rejettent, boudent... Les "gros égos" sont le centre de la planète et adorent être le centre d’attention. Ils aiment projeter l’image du succès, de la réussite, de la performance, de la luxure. Ces personnes se prennent carrément pour d’autres et sont tellement magiciens de l’image qu’elles peuvent fourvoyer à peu près n’importe qui. Tout ce qu’ils font, ils le font pour eux-mêmes, même si parfois, on croit en leur sincérité (habille menteur). J’ai déjà entendu un père, qui venait de perdre son enfant adopté par suicide, dire avec un détachement vaniteux et une froideur à donner des frissons dans le dos; «Le principe de sélection naturelle n’est pas que pour les animaux, les faibles n’ont pas leur place ici-bas. »

On pourrait créer un répertoire de phrases profondément blessantes, humiliantes qui sortent de la bouche des "gros égos" afin de prévenir les personnes qui sont en contact avec de tels êtres, de fuir très très loin, au lieu d’espérer une quelconque rédemption.

Malheureusement, certaines personnes oublient que le tango se danse à deux… Habituellement, un "gros égo" s’entourera de "petits égos" à talocher. 

Bien que beaucoup moins élaborée dans la littérature populaire, force est d’admettre qu’il y a aussi des "petits égos", ces personnes qui se croient sans défense, en proie aux prouesses débilitantes des "gros égos". Les "petits égos" sont ces personnes, qui ont de la difficulté à se positionner, qui fuient le conflit, qui ont peur de blesser, qui ont de la difficulté à dire non, qui ont pitié de la misère humaine, qui se laisse volontairement violenter, tabasser, aliéner, humilier, par peur du rejet, par peur de déplaire, de déranger ou de prendre trop de place.

Le "petit égo" est souvent attiré par l’illusion de force que dégage le "gros égo". Il se laisse donc prendre au piège et fuit souvent dans le monde des licornes ou dans le monde des drames afin d’éviter de se regarder et de modifier sa trajectoire de vie. Le "petit égo" et le "gros égo" entrent donc dans cette relation de dépendance réciproque ou l’un nourrit l’autre, chacun à sa façon.

Comme le "gros égo" se définit comme étant la plus belle merveille du monde, il a de la facilité à profiter des gens, à leur extirper tout ce qu’ils sont et ont, à les jeter et recommencer avec d’autres. Les "gros égos" réussissent étrangement toujours à trouver d’autres victimes à berner. 

Comme les "petits égos" considèrent qu’ils ne sont pas grand-chose, qu’ils sont nés pour donner et non-recevoir, qu’ils se sentent imposteurs dans leur propre vie, qu'ils ont de difficulté à voir le beau en eux, ils décident de rester et se laissent piétiner longtemps , trop longtemps, par les "gros égos".  Le "gros égo" détecte rapidement la fragilité de sa proie et prendra le temps qu’il faudra pour l’anéantir, la détruire, et ce souvent jusqu’à la maladie.

Je pourrais décrire avec plus de précision l’incommensurable fossé qui sépare les "gros égos" des "petits égos" et qui pourtant les attire l’un à l’autre dans une commune danse toxique. 

Évidemment, le "gros égo" s’inscrit souvent dans un mouvement de sauveur en séduisant. Une fois la séduction bien établie, il commencera à persécuter l’autre, tantôt de façon ouverte et abrasive et tantôt avec la subtilité du serpent à sonnette. Il finira bien sûr, victime incomprise d’un fou ou d’une folle. (métaphore de la "bitch" et du "moron") 

Le "petit égo", tant qu’a lui, jouera au sauveur du grand méchant égo, lui donnant mille et une chances de devenir une meilleure personne. Le "petit égo" donnera sans compter et le "gros égo" prendra sans compter. Jusque là tout va à merveille; le "petit égo" devant sa petitesse se sent indigne de recevoir et peut donner de façon presque illimitée, jusqu’à l’oublie de soi et le "gros égo" croit qu’il ne reçoit jamais assez et Son Altesse Royale devraient toujours être mieux servie! 

Une fois le passage du sauveur effectué, le "petit égo" entrera en persécution contre lui-même, s’excusant de tout et de rien et portant un regard cruellement négatif sur lui-même accompagné d’un perfectionnisme perpétuellement insatisfait. J’aurais dû dire cela, j’aurais pu faire autrement, si j’avais été meilleur ça aurait sûrement fonctionné, c’est sûrement de ma faute, et si j’étais capable de donner encore plus… l’autopersécution est toujours au rendez-vous au grand bonheur du "gros égo" qui en profite. Finalement, le "petit égo" se donne en pâture au "gros égo" poussé par des bénéfices secondaires nourrissants, mais tellement toxiques. Le "petit égo" finira bien sûr, victime incomprise d’un fou ou d’une folle. (métaphore de la "bitch" et du "moron")

Une conclusion pourrait être que ça prend un "gros égo" et un "petit égo" pour danser ce genre de tango toxique. Le grand problème ici, c’est que le "gros égo", au désespoir de tous, sauf de lui-même, a peu ou pas de capacité d’auto-évaluation. Il est tellement imbu de lui-même, de son image (Histoire de Narcisse), qu’il ne peut concevoir être en cause dans un conflit. Son imputabilité relationnelle est nulle sauf bien sûr, s’il a un gain "ombilical". 

Le "petit égo", souvent hypersensible, passera sa vie à s’auto-évaluer, souvent trop. Les occasions d’épanouissement seront donc plus favorables au "petit égo" à la condition qu’il éveille sa conscience et qu'il se dégage du sable mouvant dans lequel il cherche le bonheur, mais surtout le bonheur des "gros égos", privilégiant souvent l’autre à son détriment. Cette noble quête est longue et périlleuse. La plupart y renonceront afin de se blottir dans leur zone de confort, de licornes et de drames qui les occuperont et préoccuperont.

Le "petit égo" sera probablement horrifié des comportements abusifs, non empathique, et dénué d’imputabilité du "gros égo" et tant qu’il s’en sentira victime et non complice, la guérison demeurera assez incertaine. S’admettre que l’on prend part à la danse est un aveu cruel à se faire qui est pourtant nécessaire à toute reconstruction de soi consciente et durable.

Lâche ton égo... amigo!

, Que ça te plaise ou non, nous avons tous un égo, gros ou petit. Ce qui importe dans la présente réflexion c’est toi, avec ton "gros égo" ou ton "petit égo". Pour le moment, laisse les autres acteurs de ta vie tranquille et concentre-toi sur toi. 

Essaie, du mieux que tu peux, de porter un regard juste sur toi-même et commence, à ton rythme, à te détacher graduellement de ton égo dans ton quotidien. Tu verras, c’est comme développer un muscle; plus tu le fais et plus tu deviens une personne forte. 

Ta conscience est ta principale alliée dans cette quête. Elle est comme une lumière avec un gradateur. Plus ta lumière sera forte et plus tu verras avec facilité les multiples entourloupettes de ton égo. Par contre plus ta lumière sera faible et plus ton égo, petit ou grand, pourra continuer de régner en maître, te privant ainsi de ta puissance intérieur... (Le jour de la marmotte.) 

En t’appliquant à devenir davantage en observation de ta propre vie, tu seras de plus en plus en mesure de déjouer les habiles prouesses de ton égo. Au début, cette prise de conscience peut être exigeante, voire même affolante! C’est normal. 

Ça fait bizarre de te dire ça dans une citation du coach sur l’égo mais reste centré sur toi. Ta charge émotionnelle est pour le moment peut-être beaucoup trop intense quand tu penses à toi-même ou à certaines personnes autour de toi. Toutes interventions te retourneraient fort probablement dans tes sables mouvants, tes abimes, tes "cabrunes". 

C’est dans la douceur, la lenteur, la paix, le calme, l’équilibre, la sérénité, le détachement compassionnel, l’équanimité, la sagacité, la bonté, l’assertivité, l’harmonie,... envers toi-même que tu trouveras ta voie vers ton mieux-être et la voix, éventuellement pour l’exprimer respectueusement, dans un climat de collaboration, à qui de droit, s’il y a lieu.

Afin de t’accompagner, voici une liste partielle qui peut, si tu le souhaites, te guider et te libérer graduellement des filets pernicieux de ton égo. Comme tu le remarques, cette liste fait abstraction de "petit" ou "gros" égo. Tu verras plusieurs caractéristiques font partie de ces deux mondes.

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