Quand ta bonté se révèle...d'où parle-t-elle?

Le livre « Je suis où ? » a été lancé tout récemment, à Québec puis à Montréal. 

Dans cet ouvrage collaboratif, où l’écriture sensible d’Isabelle Pagé rencontre le concept des niveaux avec lesquels je travaille au quotidien, on réalise une chose essentielle : chaque geste porte une intention. Nous avançons dans la vie à la mesure de la conscience avec laquelle nous habitons nos gestes, nos choix, nos relations. La bonté n’échappe pas à cette règle. Elle peut être stratégie… ou guérison. Elle peut flatter l'égo… ou élevé du moi en allant jusqu'au nous. 

Cette semaine, j’aimerais t'inviter à revisiter la bonté sous un angle différent : celui des quatre niveaux de conscience qui lui donnent forme. Car non, toute bonté ne se vaut pas. Et oui, lorsqu’elle évolue du “moi” vers le “nous”, elle devient l’une des forces les plus puissantes de l’expérience humaine — une force qui relie, apaise, élève… et soutient ton bonheur.

D'où nait ta bonté?

La Véritable Bonté : Quand le cœur s'élève

La bonté… Voilà l’un des plus grands ingrédients du bonheur humain, selon la psychologie positive. Un hasard? Non, car la bonté est une force qui relie, qui apaise, qui guérit. Mais elle peut-être teinté de différentes nuances. Tout dépend du niveau de conscience d’où elle prend naissance.

 

Niveau 1 – “Moi, moi, moi” : la bonté qui masque le manque

Au premier niveau, la bonté n’en est pas vraiment une. C’est un outil, une stratégie, parfois même un déguisement pour nourrir l’égo.

On “aide” pour être aimé, pour « glamer » son image.

On “donne” pour recevoir, souvent avec des attentes nettement exagérées.

On joue au “sauveur” pour dominer.

Cette bonté-là n’élève personne. Elle attache, elle aspire, elle prend sous prétexte de donner.

Devant elle, une saine prudence est de mise : ce n’est pas un cadeau, c’est une dette.

 

Niveau 2 – “Toi ou moi” : la bonté conditionnelle

Ici, la bonté cherche généralement à bien faire… mais elle demeure fragile, car elle dépend de la comparaison, des attentes, parfois même d’un besoin de validation.

On aide… selon son humeur.

On donne… tant que l’autre mérite.

On se montre “bon”… si cela ne dérange pas trop son confort.

Cette bonté existe, mais elle fluctue. Elle peut réchauffer, mais elle peut aussi blesser, car elle porte encore la marque du “je” qui veut se protéger.

Avec elle, la vigilance consiste à ne pas se laisser confondre : ce n’est pas encore de la générosité, c’est de la négociation.

 

Niveau 3 – “Toi et moi” : la bonté vraie, stable et humaine

C’est ici que commence la vraie beauté du geste. La bonté du niveau 3 n’a pas besoin d’être vue, applaudie ou comptabilisée.

Elle est offerte parce qu’elle fait partie de qui nous sommes, parce qu’on reconnaît la valeur de l’autre autant que la nôtre.

C’est une bonté qui relie, qui apaise, qui honore la dignité.

Elle n’est pas égocentrique… elle est humanisante.

Lorsque tu rencontres une personne qui agit depuis ce niveau, tu le sens immédiatement : tu te sens respecté, considéré, en égalité.

 

Niveau 4 – “Nous” : la bonté qui élève le monde

À ce niveau, la bonté dépasse le geste. Elle devient présence, intention, alignement.

Elle prend sa source dans une conscience élargie où chaque action, chaque mot, chaque attention contribue à quelque chose de plus grand :

au lien,

au vivant,

au “nous”.

C’est la bonté qui transforme un regard en soutien, un silence en refuge, une simple présence en guérison.

C’est la bonté-maturité, la bonté-sagesse, la bonté qui rayonne sans vouloir briller.

 

Entre prudence et admiration : reconnaître la vraie bonté

On croit souvent que toute bonté est bonne. Mais la maturité émotionnelle nous enseigne l’inverse : la source de la bonté change tout.

  • Une bonté qui vient des niveaux 1 et 2 peut séduireimpressionnermanipuler, dominer ou contrôler. Elle sert le “moi”.

  • Une bonté qui vient des niveaux 3 et 4 inspirerassemblesécurise et élève. Elle sert le “nous”.

Savoir reconnaître ces nuances, en soi comme chez les autres, c’est protéger son énergie, sa paix et sa confiance. C’est devenir un meilleur humain, un meilleur leader, un meilleur compagnon de vie.

 

Et si la vraie bonté était simplement de permettre à l’autre d’exister pleinement?

  

Quand la bonté devient un chemin partagé plutôt qu’une transaction, elle cesse d’être un geste : elle devient une force.

Une force tranquille.

Une force noble.

Une force contagieuse.

La vraie bonté — celle des niveaux 3 et 4 — construit le bonheur, guérit les relations et ouvre le cœur du monde. Et chaque jour, tu as une décision à prendre :

« Est-ce que je choisis le “moi”… ou le “nous”? »

Bonne semaine!

 

 

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